Harp & soul, tel est l’univers de Sophye Soliveau, jeune harpiste et chanteuse décidée à explorer l’ensemble des potentiels de son instrument et de sa voix au-delà des académismes et des catégorisations. À la harpe, elle a trouvé son style, à la fois piquant, réverbérant, libre et groovy. Au chant, l’approche est profondément imprégnée de nu-soul, tandis que ses chansons évoquent la recherche de guérisons ou célèbrent la transe. Une musicalité impressionnante, moderne et organique, au service d’une démarche créative originale. Du détournement qui nourrit ses improvisations et son apprentissage de la liberté, est né Initiation, un premier EP qu’elle présente ce soir avec une rythmique basse-batterie au groove précieux et subtil.

Sophye Soliveau est en résidence à La Dynamo de Banlieues Bleues avec le soutien du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, et bénéficie du soutien de FoRTE, le Fonds régional pour les talents émergents de la Région Ile-de-France.

Sophye Soliveau : voix, harpe, Eric Turpaud : basse, Florian Mensah-Assiakoley : batterie

© Benjamin Duburcq

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Compositrice sonore, chanteuse, guitariste, performeuse, cette jeune pépite de la nouvelle scène de Brooklyn révèle la face lumineuse du futur de la musique. Fourmillant d’idées, son univers défie les genres -rock, jazz, afropunk, blues, rap-, les règles et même le temps. Native de Harlem, elle s’est renommée Cleo Reed en hommage à son arrière-grand-mère et à une autre de ses ancêtres, réduite en esclavage mais qui en émergea pour élever une famille forte dans le Sud. « J’ai voulu en savoir plus sur ce que leurs vies signifient, avec tous leurs sacrifices. » Et de préciser : « je m’inspire de la Harlem Renaissance pour raconter des histoires qui se situent en dehors de la richesse, de la dureté, de tout ce qui est arrivé une fois que l’industrie est apparue dans ce pays. » Bienvenue au Black American Circus !

Cleo Reed : voix, guitare, machines, direction artistique, Kenny Moore : saxophone, flûte, guitare, Daniel McDowell : basse, Dom Gervais batterie

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Dans son saisissant premier roman, Deux secondes d’air qui brûle (Éditions du Seuil, 2022) Diaty Diallo raconte la vie d’un groupe d’ami·es vivant en banlieue, leurs joies, mais aussi les violences policières subies au quotidien, jusqu’au moment où tout bascule. Diaty Diallo, qui écoute plus de musique qu’elle ne lit de livres, l’a toujours senti : un texte est une tentative qui en contient beaucoup d’autres. Cette performance portée par l’autrice et le DJ Oret Papé – mélange d’extraits lus, chantés, de musique de Chicago et de drill française – est l’une d’entre elles.

Diaty Diallo est accueillie en résidence par Banlieues Bleues dans le cadre du programme Écrivain·es en Seine Saint-Denis initié par le Département.

Diaty Diallo : voix, texte, clavier, Raoul Joseph : machines

© Bénédicte Roscot

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Parasite Jazz est une entité musicale radicale mystérieuse, dont le programme est simple : dérouter, entraîner et échapper à tout contrôle. Résistant délibérément à toute forme d’identification et de catégorisation, le trio, noyau dur d’un orchestre à géométrie variable, s’est solidifié à Marseille en 2020, en fondant le label Simple Music Experience. S’ils se plaisent à se décrire comme un groupe de « non-jazz », c’est qu’au lieu de juxtaposer différents genres musicaux, ils ont choisi de créer un organisme diffus, fourmillant et incontrôlable, proposant un joyeux pillage et partage au caractère indéniablement mutant, mutagène et, avant tout, vivant.

Tamara Goukassova : violon, synthétiseurs, machines, Théo Delaunay : batterie, percussions, Alexandre Larcier : machines

© Theo Vallee

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Avec son album Goodbye Ground, enregistré pour un prestigieux label américain, la saxophoniste qui arpente depuis plus de 10 ans la scène free, participant activement à nombre d’aventures musicales collectives du jazz improvisé français, met en avant son art du solo, puissant, écorché, et poétique, comme un rite de passage entre terre et air.

Sakina Abdou est artiste en résidence au Département musique de l’Université Paris 8 dans le cadre du cours L1 Le Champ Jazzistique

Sakina Abdou solo : saxophone alto et ténor

© Frank Schemmann

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Coup de chapeau à cette jam-session délocalisée pour l’occasion, mais qui se tient mensuellement à la MJC des Hauts de Belleville à Paris. Imaginée en 2021 par Taylor Philemon et Jessica Simon dans le but de réunir de jeunes musicien·nes qui n’osent pas jouer en jam, n’ont jamais joué en groupe ou souhaitent tout simplement se faire plaisir sans se mettre la pression, elle est devenue un rendez-vous prisé pour tous ceux avides de jouer ou découvrir différents horizons musicaux.

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Depuis quelques années, les inégalités femmes-hommes et les violences sexistes et sexuelles dans la musique sont un sujet abondamment commenté. En parallèle d’une prise de conscience toujours en cours, de nombreux espaces de parole et de dispositifs ont été mis en place, que ce soit à l’échelle individuelle (création de collectifs féministes comme We Have Voice) ou institutionnelle (politiques d’incitation à la programmation de femmes et de prévention des VSS du CNM). Pourtant, cette lutte ne se traduit guère dans les chiffres, qui continuent de stagner dans tous les domaines : éducation, artistes, professionnels. À l’occasion de sa soirée d’ouverture à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le festival Banlieues Bleues organise une table ronde pour faire le point sur la situation actuelle et évoquer certaines des réponses concrètes mises en œuvre pour lutter contre ces inégalités. Quatre champs musicaux différents seront abordés : le jazz et les musiques improvisées (Marie Buscatto), les musiques populaires afro-uruguayennes (Clara Biermann), le chant lyrique (Lara Dubois) et le métal (Andrée Friaud, sous réserve). L’occasion d’identifier des dénominateurs communs ou au contraire des variations, et de s’inspirer des pratiques d’autres secteurs de la musique.

Invitées :

Clara Biermann, anthropologue de la musique et Maître de Conférences en ethnomusicologie à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, spécialiste du candombe, une pratique musicale et dansée emblématique de la culture afro-uruguayenne

Marie Buscatto, sociologue du travail, du genre et des arts et Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, co-responsable, avec Ionela Roharik, de la dernière enquête sur les inégalités femmes-hommes et les violences sexistes et sexuelles dans le jazz et les musiques improvisées coordonnée par AJC, la FNEIJMA et Grands Formats

Lara Dubois, doctorante à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis sur les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement du chant lyrique

Andrée Friaud, doctorante à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis sur les questions de genre dans le métal

Modération : Raphaëlle Tchamitchian, journaliste indépendante

Lieu : amphithéâtre Y de l’Université Paris 8

© Université Paris 8

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