Festival d'Ile de France : Biosphere + Jon Hassell & Werner Hasler
Festival d'Ile de France : Biosphere
Norvège Création

La star norvégienne de la scène électronique présente son nouveau projet composé pendant Fukushima.

Né à Tromso (Norvège), Biosphere (de son vrai nom Geir Jenssen) s’est fait remarquer dès son premier album solo en 1991- comme une figure majeure de la scène électronique, avec sa fameuse « Polar Touch » (au sens polaire) tout à fait particulière. Juste avant le séisme du Japon et le tsunami qui suivit, Biosphere terminait son futur album N-Plants. Si l’inspiration initiale du projet était le miracle économique japonais, Geir a eu une autre idée après être tombé sur une vieille photo de l’installation nucléaire de Mihama et avoir constaté que beaucoup des centrales japonaises étaient situées dans des zones à risques. Ainsi N-Plants (« Installations nucléaires) est comme la bande originale d’un film documentaire où l’on examine de près ces centrales, leur architecture, leur danger radioactif potentiel… Adepte de concerts spectaculaires qui mêlent projections vidéo, montages de voix et loops pilotées par son laptop, Biosphere donne à la Dynamo la version live de N-Plants.

Geir Jenssen live machines, vidéo //// Photos©DR

Festival d'Ile de France : Biosphere + Jon Hassell & Werner Hasler
Jon Hassell & Werner Hasler "Orchestra of two"
Etats-Unis, Suisse Création

Embarquement extatique pour le quatrième monde soufflé par Jon Hassell et samplé par Werner Hasler.

Difficile de sous-estimer l’importance de Jon Hassell dans le monde du jazz, de la musique ambiante, de la musique moderne tout court. De ce trompettiste visionnaire, certains affirment qu’il eût un effet sur la musique d’aujourd’hui aussi important que celui de Miles Davis, Jimi Hendrix ou le Velvet Underground. Son cheminement n’a rien de banal : il a étudié avec Karlheinz Stockhausen, collaboré avec des monstres sacrés de l’avant garde comme Terry Riley et Lamonte Young, avant la rencontre la plus déterminante de sa vie, celle du maître de chant ragga indien Pandit Pan Nath, dont il adaptera les techniques à la trompette, créant ce style inimitable mais néanmoins très influent (parlez-en à Nils Petter Molvaer et Erik Truffaz). Ont suivi des collaborations avec Brian Eno, David Sylvian, Daniel Lanois, des percés dans l’abstraction pure… Hassell est célèbre pour son approche esthétique baptisée Fourth World, sorte de fusion de techniques piquées au monde du jazz, des musiques électroniques d’avant-garde et des musiques du monde. « Je ne cherche pas à imiter d’autres cultures, précise-t-il, mais une musique qui porte en elle la marque du voyage et de la connaissance du monde ». Des instants entre ciel et terre que le trompettiste partage merveilleusement avec un trafiqueur de sons électroniques, le Suisse Werner Hasler.

Jon Hassell trompette, claviers, Werner Hasler live sampling //// Photos© JM Lubrano

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