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Le Duo Brady s’est construit un chemin bien à lui, tissé de poésie, d’élégance et d’une certaine malice. Après un premier album remarquable de finesse (Plaines, 2020), Michèle Pierre et Paul Colomb, tous deux diplômés des grandes institutions de la musique (CNSMDP, HEMU Lausanne) puisent dans la science-fiction et le futurisme pour imaginer La Vie d’après, un programme en forme de rêverie sur nos futurs possible. Ce qui faisait déjà la saveur du duo — la rondeur lyrique, l’improvisation virtuose, l’évidence du dialogue — est ici augmenté d’une dimension nouvelle inspirée par le rock progressif, la techno minimale berlinoise et des groupes comme Godspeed You! Black Emperor ou London Grammar. Place au corps, à la danse et à la transe, comme pour avancer ensemble sur les allées d’un avenir incertain.
Michèle Pierre : violoncelle, Paul Colomb : violoncelle
© Zoe Cavaro

Franges est un orchestre où la part onirique des sons prend une place décisive. Le souffle de la flûte et du saxophone en est le moteur. Architecture bâtie sur la musique répétitive, le quintet n’a rien pourtant d’immuable. Franges s’aventure dans des contrées indécises, au fil des idées. L’important est de faire bloc dans un paradigme très orchestral, pleinement vibrant et toujours sinueux. Franges est un quintet très coloré où le timbre bouillant d’une trompette ouvre des routes méandriques. Le résultat est une combinaison éblouissante face aux pulsations synthétiques fugaces, bien fichées dans les abysses rythmiques. Le quintet est un voyage immobile qui vous saisit les yeux fermés et fait défiler pour vous des images des plus intimes.
Léa Ciechelski : saxophone, flûte, Maïlys Maronne : piano, claviers, Hector Léna-Schroll : trompette, Vincent Audusseau : piano, claviers, Axel Gaudron : batterie

nit and dogs se situe à l’intersection d’une folk expérimentale et d’une pop noise éclatante. Oscillant entre féérie acoustique et crépitements électroniques, l’univers de ce quartet empreint de surréalisme est peuplé d’images, de textures et d’émotions contrastées. Influencée par la bande dessinée, Rose Dehors crée dans chaque morceau une planche fantastique et colorée, qui donne vie à des personnages aux frontières du réel. Les bruits et objets du quotidien se mêlent aux explosions des cordes et des souffles.
Lou Ferrand : voix, Rose Dehors : trombone, sacqueboute, chant, flûte à bec, Raphaël Gautier : guitare, pandeiro, Paolo Rezze : violoncelle, basse, guitare, pandeiro

Des White Stripes en passant par les Black Keys, le duo batterie/guitare est au rock ce que le trio piano/basse/batterie est au jazz : un classique. Néanmoins, ce serait une erreur de vouloir réduire la musique d’Oasis Boom à une seule esthétique. Dans l’autoradio du cactus bus (c’est le nom de la seule et unique pièce fleuve qu’ils jouent sur scène), il y a certes du bon gros rock graisseux, mais aussi de la surf-music, du drone, de la berceuse et de la musique de club. L’engin roule a tombeau ouvert, se transforme et vole, se téléporte. Il est direct et sans arrêts. On admire à travers ses fenêtres salies de sable rouge les paysages hallucinés du Piton de la Fournaise, les méandres alanguis du fleuve Niger et les immensités sèches de l’Arizona. Quant à l’arrivée, Melissa Acchiardi et Vincent Duchosal descendent en silence, les mains noircies d’électricité, les yeux encore pleins d’horizons fondus, on comprend que ce voyage là ne s’arrête jamais vraiment.
Vincent Duchosal : guitare électrique préparée, Melissa Acchiardi : batterie, synthé