12, 8, 6 euros
Cristallin, lyrique, dense, un duo passionnant, aux possibilités infinies, et rare sur scène.
La collaboration entre Benoit Delbecq et François Houle existe depuis plus de dix ans ; le pianiste français, l’un des plus novateurs de la scène internationale du jazz d’aujourd’hui, et le clarinettiste canadien, célèbre pour ses incursions dans le contemporain (Scelsi, Xenakis) et l’improvisation (Joëlle Léandre, George Lewis…), se sont souvent rencontrés sur disque, et notamment en duo, mais beaucoup moins sur scène. C’est donc l’occasion -rare- d’assister en concert à une musique magistrale et aventureuse, pleine de sensations tactiles de matières inconnues, d’effets de textures et de souffles, forte d’une extrême complicité et néanmoins hautement inventive.
Benoît Delbecq piano, François Houle clarinette ////
Photos:Benoît Delbecq©B.Meyer /François Houle©Tim Matheson
Solidement campé aux avant-postes du jazz, l’américain Tim Berne contre-attaque avec un tout nouveau gang.
Ces mystérieux « Totopos » s’annoncent comme une alliance corrosive de nouvelles têtes et de nouvelles idées. Les soufflants – Tim Berne et Oscar Noriega aux anches – devraient être d’autant plus imposants qu’ils sont épaulés par une paire énergique, Matt Mitchell aux claviers électroniques et Ches Smith, batteur et percussionniste déjà vu dans le trio Ceramic Dog de Marc Ribot. Sans délaisser sa vigueur de composition et d’exécution, le subversif saxophoniste américain devrait étendre encore plus son influence avec ce véritable « power quartet » qui promet un jazz ravageur entre ordre et chaos, liberté et discipline, consonnances et distorsions, le tout sur des rythmes hypnotiques. Connaisseurs et amateurs devraient être conquis, et les autres aussi.
Tim Berne saxophone, Oscar Noriega instruments à vent, Matt Michell claviers, Ches Smith batterie