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Deux complices de longue date tissent le récit de relation qui raconte la richesse de ces espaces qui nous rassemblent comme nous séparent.
L’une est violoncelliste, l’autre est altiste, les deux partagent un goût pour les expérimentations texturales avec les synthétiseurs et samplers. L’une côtoie plutôt les milieux du jazz et de la musique contemporaine (Makaya McCraven, Katinka Kleinj), l’autre plutôt les milieux de la folk et l’électronique expérimentales (Circuit des Yeux, Bitchin Bajas…), les deux ont collaboré à de multiples reprises dans différents espaces des scènes expérimentales de Chicago. Mais ce n’est qu’après de longues années qu’elles se décident à fixer un jalon de cette histoire à deux, pour le label Drag City. De la seule manière qui leur semble évidente, par un dialogue oblique. En résultent des morceaux faits des tâtonnements et des recherches qui sont le ciment des amitiés, où la composition se mélange à l’improvisation, la beauté côtoie le malaise, et l’on s’y perd comme on s’y révèle. À l’arrivée, dans cette musique dense mais fluide, on se rend compte que le secret était un miroir, un espace qui peut se laisser peupler les souvenirs et les expériences de l’auditeur.
Whitney Johnson : violon alto, claviers, Lia Kohl : violoncelle, claviers, machines, radio
© Ash Dye

La jeune prodige de Chicago nous livre un récitatif de voix, piano et cordes, sous forme de collage, comme un carnet de voyage qui fait chanter le tourbillon de la vie.
Douée et touche-à-tout, la violoniste, pianiste, vocaliste et compositrice Macie Stewart a su, à seulement la trentaine, imprimer sa patte dans des espaces très divers de la création musicale : avec son duo d’art-rock Finom, dans les groupes de Ken Vandermark ou de Rob Mazurek, en harmonisant avec Jeff Tweedy et en composant des arrangements pour SZA, Chance The Rapper, ou Kara Jackson. Cette omniprésence l’a conduite à passer deux années de tournées intenses, au cours desquelles elle s’aménageait des moments de solitude en s’immergeant dans les sons du quotidien (le marché aux poissons de Tokyo, un escalier de la Philharmonie), qu’elle documentait avec son enregistreur. Pour rassembler et sublimer ce foisonnement, elle a préparé pour le label International Anthem un cycle de 8 compositions, qui mettent en miroir ces vignettes avec son instrument premier, le piano, et laissent de l’espace pour des improvisations impressionnistes de compagnons de route de longue date. 8 paysages qu’on admire, entre le rêve et l’hypnose, comme ceux qu’on voit défiler par la fenêtre d’un train, que Macie Stewart fond en un seul horizon, bleu comme l’infini.
Macie Stewart : piano, machines, violon, voix, Whitney Johnson : violon alto, voix, Lia Kohl : violoncelle, voix
© Shannon Marks