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Le réseau transatlantique The Bridge plie, dans tous les sens, mais ne rompt pas. Et nous ramène de Chicago une formation asymétrique, où l’apparent déséquilibre instrumental révélerait d’autres équilibres, plus fragiles et plus aventureux.
Ces cinq esprits libres, qui n’avaient jamais joué ensemble avant de se rencontrer dans la Windy City en avril 2022, se sont rassemblés autour d’un impératif : la volonté d’explorer un territoire musical saturé d’ondes et d’ombres, hic et nunc, là maintenant tout de suite. Soit l’un des poètes et plasticiens les plus renommés de Chicago, et donc musicien à ses très riches heures perdues, avec une violoniste affranchie de tout. Et parmi la longue nouvelle vague venue de France : une saxophoniste sismique et sinueuse, une bassiste rocailleuse et irrévérencieuse, un bouilleur de claviers réellement imprévisible. L’art de l’improvisation dans son sens le moins strict, comme un une cartographie du sensible.
Damon Locks : électronique, voix, Macie Stewart : violon, voix, Morgane Carnet : saxophones ténor et baryton, Jozef Dumoulin : claviers, électronique, Fanny Lasfargues : basse électroacoustique
© Kristie Kahns, Rémi Denis, Julie Barreau, Maren Celest, Clara Lafuente
The Bridge est soutenu par le Ministère de la Culture, la Sacem, le Centre National de la Musique, la Spedidam, l’Adami, l’Institut Français, Experimental Sound Studio et l’Université de Chicago.
thebridgesessions.bandcamp.com
Au sein d’un trio au groove intense, la Toulousaine Betty Hovette a capté l’esprit de Don Pullen, l’un des plus singuliers pianistes du jazz libre afro-américain.
Loin du simple hommage, qu’il aurait lui-même réfuté, Don Pullen, qui sert à la fois de mentor et de modèle à Betty Hovette, a surtout marqué le monde de la musique par sa volonté de dépasser les clivages, nourri par une multitude de sources stylistiques. C’est avant tout cette leçon que In Spirit a retenue du musicien, qui a aussi bien brillé aux côtés d’Art Blakey, Nina Simone, Charles Mingus ou Richard Abrams qu’en tant que leader de ses propres groupes. Entre improvisation totale et reprise-suggestion de thèmes, à mi-chemin entre un jazz expansif et une musique de chambre intimiste, ce trio recherche avant tout l’émotion.
Betty Hovette : piano, Sébastien Bacquias : contrebasse, Fabien Duscombs : batterie
© Eela Laitinen
Une coproduction Freddy Morezon et Jazz Pyr.
Avec le soutien de la DRAC Occitanie, de la Région Occitanie, du Conseil départemental de la Haute Garonne.