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Un solo de danse intime, remuant et guérisseur, au plus profond de la tradition rituelle africaine comme du geste contemporain, par un artiste fait homme-monde par l’exil, qui a côtoyé Germaine Acogny, Thierry Thieû Niang…
Daouda Nganga, ou Sam7 de son nom d’artiste, cherche inexorablement un état de corps «transporté », en communion avec le cosmos. Il offre ainsi à son esprit de se détacher pour échapper aux limites du monde d’ici-bas.
La transe est pour lui un déplacement nécessaire, un renoncement de soi qui, par le mouvement, ouvre la voie à une autre ordonnance. Il emprunte les traditions spirituelles de dialogue avec les esprits et les ancêtres des royaumes kongo et mandingue, élabore au gré de ses rencontres en Afrique et en France une gestuelle résolument contemporaine, pour une signature unique — la sienne. Par sa danse et son invitation à la transcendance, Sam7 cherche à réconcilier son auditoire, à le libérer du poids de ses peurs et de ses angoisses, pour l’élever jusqu’à un état de conscience jubilatoire où, enfin relié à l’univers, il peut accéder à une exaltation existentielle.
Sam7 est traversé par la question du solo depuis 2001. En 2012, il entame les recherches qui le conduiront à la création de Corps en transe. En 2016, alors qu’il a décidé de poser ses valises en France, il le présente pour la première fois dans le cadre du Festival Afrik’A’wa à la Maison des solidarités et à l’Espace Curial. Corps en transe ne se présente pas comme une forme figée, il module en fonction des lieux de présentation, de la perception immédiate de l’interprète et de ce que lui donne en retour l’auditoire. Toujours en quête d’une qualité de mouvement très précise pour mener à la transe, l’artiste n’aspire pas à un achèvement, mais à un état spectaculaire chaque fois renouvelé.
Daouda Nganga*(Congo Brazzaville) chorégraphie, danse, Musique : Mass Bass Bintsamu* (République démocratique du Congo), Laurent Golon (France), Jimmy Mbonda (République démocratique du Congo)
(* membre de l’atelier des artistes en exil)
Daouda Nganga alias Sam7
Né en 1982 à Brazzaville au Congo, Daouda Nganga est attiré par la danse depuis tout petit. Il se forme à l’afro-tradi contemporaine auprès de Chrysogone Diangouaya et de Serge Bissadissi. Son passage par le Benin, le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal suscite des rencontres artistiques, avec notamment Martha Zepietowska (Siddhartha). Avec la danseuse Mbarou Ndiaye il fonde la compagnie Sara, dont la création Symbiose est présentée à l’Institut français de Dakar et au festival Afrik’A’wa à Paris. En France depuis 2016, il anime de nombreux ateliers et travaille avec Thierry Thieû Niang sur Va-voir là-bas si j’y suis, et auprès de Judith Depaule sur son laboratoire De la disparition.
Photo©DR
Avec le soutien de l’ONDA ( Office national de diffusion artistique)
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Riches d’expériences et d’observations du quotidien, le leur et celui de la jeunesse dont ils sont les témoins, deux des voix les plus créatives du rap de Pointe-Noire au Congo en ont fait l’encre d’un texte original, rappé façon théâtre et joué façon rap.
KIMOKO : en langue Kituba, se retrouver entre amis, papoter de tout et de rien, autour d’un verre, d’un jeu, prendre un instant pour faire le point.
KIMOKTOIRE : en Kituba francisé, le lieu choisi pour le Kimoko.
LE KIMOKTOIRE : pièce de rap-théâtre interprétée par Mouz et Mav’.
Comme un croquis commence sur un coin de nappe à la terrasse d’un café, le Kimoktoire dessine la réalité d’une jeunesse africains entre espérances et désillusions. Rappé façon théâtre et joué façon rap, ce dialogue entre deux amis, qui parlent sans filtres de la famille, de la politique, de l’exil et des maux qui minent les sociétés africaines, résonne en chacun de nous. Mouz et Mav’ comptent parmi les voix les plus assurées et créatives du rap de Pointe-Noire. Riches d’expériences et d’observations du quotidien, le leur, celui des autres dont ils sont les témoins, ils en ont fait l’encre d’un texte original.
Mouz et Mav’ (Congo Brazaville) conception, voix, écriture, rap, Mohamed Sylla (Congo Brazaville) percussions, balafon
Photo©DR
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La création du KIMOKTOIRE :
1993 : écriture des premiers morceaux rap de Mouz
2002 : Début de le Mav” dans la troupe de Théâtre de son lycée
Juin 2018 : Vainqueurs des scènes ouvertes des cultures urbaines de Pointe Noire, première création en duo
Septembre 2018 : écriture et interpretation lors du Journal Rappé congolais, parodie de journal télévisé façon rap
Février 2019 : Hamlet Fabrik mise en scène David Bobée, Mouz (Hamlet), Mav’ (Horatio)
Mars 2019 : création du Kimoktoire à l’IFC de Pointe Noire, repris en juin au festival N’Sangu Ndji Ndji
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MOUZ
Mouz Ferregane (Cédric Yannick Mouzembo), né en 1982,a débuté dans le rap dès les années 90 à Brazzaville avant de s’installer à Pointe Noire et d’y poursuivre son parcours, avec diverses rencontres dans le hip hop –avec la rappeuse française Casey en 2017 ou les rappeurs sénégalais Xuman et Keyti en 2018 pour le Journal Rappé- et au-delà, avec la comédienne Eva Chauvet dans la pièce « Comment On Freine ? », avec la metteuse en scène Violaine Schwartz pour des lectures du poète Tchikaya U’Tam en 2018, et avec le metteur en scène David Bobée pour le spectacle Hamlet Fabrik en 2019, où il interprète Hamlet.
MAV’
Mav’ Kongo (Mavounia Wilfried Rockael), né en 1987, a fait ses débuts dans la troupe théâtrale de l’école CEPEC à Pointe Noire, tout en faisant partie de la scène hip-hop locale du rap conscient. Il a collaboré avec la rappeuse française Casey dans une création montée par l’Institut Français de la Culture en 2017, a remporté le tremplin musiques urbaines de l’IFC en 2018, a participé à la version ponténégrine du Journal Rappé de Xuman et Keyti puis à l’aventure Hamlet Fabrik mise en scène par David Bobée dans le rôle d’Horatio, ou encore à « L’Odyssée pour une tasse de Thé » sous la coordination scénique d’Alexandra Guérin.
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Oliverman a fait partie de la bouillonnante scène ragga de Kinshasa, avant son arrivée en France, et développe désormais une autre facette dans un context de mixture et de liberté musicales.
Rappeur à la croisée de deux cultures, Oliverman évolue dans un style musical qui allie influences raga et reggae et musiques traditionnelles africaines. Né en France, il part retrouver ses origines au Congo, s’impose sur la scène urbaine de Kinshasa, s’ouvre à l’international avant de regagner la France où il se produit désormais.
Oliverman* (République démocratique du Congo) compositions, rap, Jimmy Mbonda (République démocratique du Congo) percussions, Mass Bass Bintsamu (République démocratique du Congo)*basse, Tba guitare et batterie
(* membre de l’atelier des artistes en exil)
Photo©DR
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