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Des concerts survoltés à Oran ont vite fait de lancer la rumeur El Besta : un raï acoustique qui fédère tradition et modernité sublimé par la voix incandescente de Sofiane Merabet et l’accordéon lancinant de Kiss Laredj. Originaires de Mostaganem, ville portuaire de l’oranais, le groupe s’est plongé avec ferveur dans le répertoire des classiques raï, Cheb Abdelhak, Cheb Hamid, Cheb Hasni ou Cheb Khaled, icônes d’un genre en plein renouveau. Après Oran et Marseille, le groupe a conquis Paris et son Cabaret sauvage avec deux concerts bondés où se sont retrouvées la puissance charnelle et l’énergie frondeuse d’un raï centenaire mais à la perpétuelle jeunesse.
Habib Sofiane Merabet : voix, accordéon, Laredj Kiss Khennous : accordéon, Belal Chenni : basse, Abdelhadi Benhamed : percussions
© Syphax Chamam

Enfant de Sidi Bel Abbès, c’est depuis Paris et ses banlieues que Sofiane Saidi a fait renaître le raï sur les pistes de danse, s’imposant comme la figure de proue d’un genre décidément mutant. Avec Mazalda, sextette psychédélique lyonnais, il rhabillait le raï de guitares rock, de synthés électro, de derboukas et de flûtes, pour un disque emblématique, El Njoum « les étoiles », qui redonnait toutes ses lettres de noblesse à une musique oubliée du public. Le raï, Sofiane Saidi en est l’héritier, jusque dans la posture, garage rock ou Acid Arab. C’est dans cet état d’esprit qu’a germé pendant l’épidémie de covid l’idée d’un solo raï électro. Il l’a baptisé Wahdi, « tout seul » en arabe, et rodé dans les clubs du monde entier, pour créer « une expérience de nuit, une exploration subversive, une charge transgressive, l’âme raï dans un corps électronique ».
Sofiane Saidi : voix, claviers, machines
© Tibaut Chouara