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Lâcher prise et hors contrôle, ce punk 2.0 du Lisbonne underground bouscule le bon vieux funana cap-verdien et nous, vous, incite à se bouger.
« Noir profond », c’est ainsi que l’on peut traduire en kryol capverdien le nom que s’est choisi Marcus Veiga, activiste de l’underground portugais, pour son projet qui percute le traditionnel funana aux sonorités du punk le plus hardcore. Scùru Fitchàdu, donc, un son tendu, des basses distordues, des cadences tribales, l’accordéon sous électrochoc, les couteaux qui s’entrechoquent, un cri qui soliloque et plonge dans les graves. Disruptif, anticolonial, social et urbain, de quoi bouleverser l’ordre établi, pour paraphraser une de ses chansons, et mettre une bonne baffe aux baffles. A expérimenter en live !
Sette Sujidade voix, barre de fer, concertina, samplers, fx, Gunzu sampler, machine analogique, Bdjoy percussions, Marcia danse et cris hardcore
© Outros Ângulos
La réunion de deux emblèmes de la diaspora angolaise au Portugal, Iko pour le rappeur et activiste Ikonoklasta, et Coqwe pour le producteur Pedro Coquenão, alias Batida, pour un show total qui questionne nos dystopies.
Derrière ces extraterrestres de retour sur terre aux visages brulés par la normalité contemporaine, se cache l’espoir de solutions utopistes pour un meilleur futur. Et si leur performance, fidèle à l’esprit de Batida, passé expert en la matière, tient autant de la musique que de la chorégraphie et de la vidéo, elle s’appuie avant tout sur un maelstrom musical passionnant qui transfigure les déflagrations électroniques et les scansions d’Ikonoklasta avec les samples d’immémoriaux enregistrements de terrain des musiques angolaises, avec force ngomas, dikanzas et autres kissangas – les emblématiques pianos à pouces, pour se projeter plus avant dans le rétro-futur.
Luaty Beirão performance, Mary Feliciano performance, Pedro Coquenão performance
© Catarina Limão