SYLVAIN DANIEL
BIOGRAPHIE
Sylvain Daniel (Basse électrique) Né le 26 novembre 1979 à Angers
Engagé dès l’âge de 7 ans dans l’étude du cor d’harmonie au CNR de Nantes, Sylvain Daniel aurait probablement rejoint à terme les pupitres d’un orchestre symphonique de province s’il n’avait découvert à l’adolescence les sortilèges sonores de la basse électrique à travers les virtuosités polymétriques de Reggie Washington dans les groupes de Steve Coleman et de Michel Hatzigeorgiou dans Aka Moon. Fasciné par le groove, cet art minimaliste de précision consistant à placer la bonne note au bon moment au bon endroit, Sylvain Daniel sent alors que ses goûts le poussent irrésistiblement vers d’autres horizons que ceux tous tracés de la musique classique.
Lorsqu’en 1999 Julien Lourau l’embarque dans son orchestre pour la tournée du disque « Gambit » aux côtés de Magic Malik et de Jeff Sharel, Daniel comprend très vite qu’il vient de bifurquer définitivement du côté des musiques populaires. Totalement happé par le hip hop (The Roots, D’Angelo, Bilal), le bassiste épure alors son jeu jusqu’à l’os et fréquente à Paris la scène alternative du squat d’artistes les Falaises (Maxime Delpierre, Laurent Bardaine, Thomas de Pourquery). De cette effervescence naîtra en 2002 le groupe Soulreactive — « une sorte de blues blanc éraillé et psyché, hyper contemporain, pulsé de grooves hip hop et mêlé de free » : sa première grande expérience collective.
Partagé dès lors entre projets ambitieux ou atypiques (Elise Caron, Electric Mop, Sarah Murcia, Piers Faccini, le groupe DPZ de Thomas de Pourquery et Daniel Zimmerman) mettant à contribution sa «conception orchestrale de l’instrument » et musiques pop plus directement accessibles (Kent, Olivia Ruiz) pour lesquelles il s’agit de « créer une ligne de basse et de s’y tenir », Sylvain Daniel est repéré par Daniel Yvinec qui l’intègre à son ONJ de 2009 à 2013. Parallèlement il continue de diversifier ses collaborations, joue et enregistre avec Ornette, Yom & The Wonder Rabbis, fait partie du groupe électro Bot’Ox (Cosmo Vitelli), du trio « Insult Reason » de Thomas de Pourquery, et en 2014 sort le premier album du groupe The Afrorockerz qu’il réalise, produit et mixe avec le guitariste Julien Raulet. En 2015 il intègre l’Orchestre National de Jazz d’Olivier Benoit où il tient le pupitre de la basse électrique.
En 2016, il crée au Carreau du Temple son projet Palimpseste, un portrait musical de la ville de Detroit qu’il a écrit pour le quartette du même nom, auquel il associe une sélection d’images projetées en multidimension des photographes Romain Meffre et Yves Marchand, tirée de leur célèbre livre «Detroit, vestiges du rêve américain » publié par les Editions Steidl (2010). En 2017, il fait partie des musiciens des Démons de Tosca, la résidence du violoncelliste Vincent Courtois à La Dynamo de Banlieues Bleues soutenue par le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis, ainsi que de la création du saxophoniste Fabrice Theuillon The Wolphonics. .
Il est également professeur de basse électrique au département musiques actuelles du CRR de Paris depuis 2010, a fait des interventions pédagogiques à L’EDIM de Cachan (2015), des créations avec les Conservatoires des Plateaux de Saclay (2017) et des interventions pédagogiques au Lycée Paul Eluard de Saint-Denis (2017) dans le cadre du projet de Banlieues Bleues Lycéens à La Dynamo.
Photo©Charlélie Marangé
CRÉATIONS
SYLVAIN DANIEL HUGO, PÈRE – PAUCA MEÆ – La Dynamo 11 juin 2018
Riche de multiples collaborations, d’un sublime roadtrip musical dans les ruines de Détroit avec le projet Palimpseste, Sylvain Daniel s’essaie cette fois-ci à faire entendre un monument de la culture française : Victor Hugo.
«Monument de la littérature française, Victor Hugo fût adulé par son peuple comme par ses pairs. Cette ambivalence entraîne chez Sylvain Daniel, bassiste de l’ONJ et artiste résident à Banlieues Bleues, une réflexion plus profonde sur les perceptions contemporaines de la musique, tantôt taxée de « populaire » ou confinée à un cercle restreint d’auditeurs. Investi depuis toujours de l’ambition de remettre dans un contexte plus accessible ces multiples formes d’expérimentation, Sylvain Daniel éprouve dans une formation inédite la mise en musique de textes des Contemplations. Un quartet de jazz, un quatuor à cordes et un comédien lui permettent de tendre vers un équilibre subtil entre la capacité d’émouvoir et le format ambitieux d’une musique aux airs de réconciliation.
Processus de création
Initialement nommé « Demain dès l’aube »ce projet fût mis en chantier lors de sa résidence à La Dynamo. La matière de départ est tirée des Lettres à Léopoldine, poèmes écrits pour sa fille par Victor Hugo et publiées dans Les Contemplations (1856), à partir desquelles il a souhaité écrire de la musique dans ce registre inhabituel chez lui.
L’esthétique du projet part d’une envie d’intimité, et se situe entre un jazz contemporain et un retour à la musique classique et religieuse, s’inspirant des français du début du siècle
Ravel, Debussy dans l’idée de renouer avec cet héritage tout en gardant un contexte plus contemporain. Un second axe de travail sera le lien texte musique, en deux mots réussir à circonscrire un équilibre entre le texte et la musique où l’un ne prend pas une place prépondérante sur l’autre, mais où l’auditeur puisse entende les deux avec la même intensité.
Banlieues Bleues a proposé cette première étape en chantier au dispositif d’Incubateur de la Fondation Royaumont, pour quatre jours de répétitions, à l’Abbaye de Royaumont, en février 2018. Il s’agit d’une première phase de travail en formation réduite, lui permettant une souplesse dans sa recherche musicale, afin de commencer à écrire la musique pour le quartette et de tester l’équilibre texte musique, avant de pouvoir dans un deuxième temps composer pour le trio à cordes d’esprit classique.
La Dynamo contribuera à l’accompagnement et à la recherche de coproducteurs pour cette création.
Quartet jazz : Sylvain Daniel composition, basse, Guillaume Poncelet trompette, Sophie Agnel piano, synthétiseur, David Aknin batterie
Quatuor à cordes : Johan Renard violon, Anne Le Pape violon alto, Cyprien Busolini violon alto, Jean Philippe Feiss violoncelle
Olivier Augrond récitant
Avec le soutien de DRAC Ile-de-France, de l’abbaye de Royaumont, et de la Dynamo de Banlieues Bleues
THE AFROROCKERZ & THE UNDIVISIBLE HORNS – La Dynamo le 06 Octobre 2018
Combo remuant qui jongle sans complexe avec afrobeat, rock, psychédélisme, soul et électronique, The Afrorockerz formé par Sylvain Daniel et Julien Raulet, écume la scène française depuis plus de 6 ans. La résidence à la Dynamo de Banlieues Bleues a donner à Sylvain Daniel l’occasion d’inviter six soufflants pour transformer son sextet en un ensemble de 12 musiciens, avec une vraie section de cuivres : The Undivisible Horns.
Création pour un public debout dans la cadre de la 2eme édition du DynamoFest, le mini–festival organisé à La Dynamo depuis 2016.
L’objectif est de continuer à faire tourner le projet dans cette nouvelle formule extended proposant une version différente de celle en sextette.
Mafé voix, Allonymous voix, Julien Raulet guitare, David Monet clavier et électronique, Sylvain Daniel basse électrique, Sylvain Bardiau trompette, Daniel Zimmerman trombone, Matthieu Metzger saxophones, Hugues Mayot saxophone ténor, Sylvain Fétis saxophones soprano et alto, Quentin Coppalle flûte traversière, Maxime Zampieri batterie + GUEST : Roger Raspail percussions
Une partenariat avec l’ONJ sur 2017-2018 : Ce partenariat a permis de présenter deux autres projets de Sylvain, tous deux pour la première fois sur scène:
• SYLVAIN DANIEL SOLO – La Dynamo le 26 octobre 2018
Le concepteur de “Palimpseste”, fondateur des “Afrorockerz” et bassiste de l’ONJ d’Olivier Benoit, pour la première fois en solo intime et électrique. S’il débute par des études classiques, sa fascination pour le groove lui fait prendre le chemin des musiques populaires. Il apprend la basse en autodidacte et se consacre au jazz. Un tournant qui lui réussit (membre par deux fois de l’ONJ), mais qui ne l’empêche pas de multiplier les expériences pop et électro.
Sylvain Daniel basse électrique
ONJ FABRIC
• MIKE REED, SYLVAIN DANIEL , FABRICE MARTINEZ – 27 novembre 2017 La Dynamo
Rencontre inédite de ces trois musiciens au sein d’une soirée The Bridge qui réunissait improvisateurs français et américains.
Mike Reed batterie, Sylvain Daniel basse électrique, Fabrice Martinez trompette.
ONJ FABRIC
DIFFUSIONS
• Sylvain Daniel « Palimpseste », 3 avril 18 – Festival Banlieues Bleues -La Marbrerie / le 14 mai 18 – Blanc-Mesnil 2 pièces cuisine / 29 septembre 18 – La Dynamo
Palimpseste est un road trip musical imaginé à partir des photographies d’Yves Marchand et Romain Meffre et de leur travail collaboratif de 5 ans dans un Détroit fantôme, en ruines mais figé dans un inoubliable âge d’or (« The Ruins of Detroit », éditions Steidl, 2010). En hommage aux différents symboles de la ville, véritable berceau de nombreux courants musicaux, Sylvain Daniel s’est lancé dans la quête du son de Détroit, un portrait musical de la Motor City avec des compositions inspirées du jazz de la capitale du Michigan, de la soul de la Motown, du hip hop de Jaydee ou de l’électro de Juan Atkins.
Créé en 2016, le projet avait peu été joué, Sylvain Daniel a profiter de sa résidence pour modifier et recréer le projet qui allie images, traitement numérique et musique live.
Sylvain Daniel basse électrique, Laurent Bardainne saxophone, Manuel Peskine piano, Fender Rhodes, Mathieu Penot batterie, Yves Le Guen création video, Laurent Simonini création vidéo
•Sylvain Daniel était par ailleurs aussi sur la scène de la Dynamo le 23 novembre 2017 avec The Wolphonics feat. Asha..
ACTIONS MUSICALES
• Lycéens à La Dynamo 6ème édition. Restitution le mercredi 16 mai
Avec les lycées Henri Wallon d’Aubervilliers, Paul Eluard de Saint-Denis, René Cassin de Gonesse et Mozart du Blanc-Mesnil.
Coachés par le bassiste Sylvain Daniel, le guitariste Loïc Richard (Akalé Wubé), le rappeur Little et la chanteuse Clotilde Rullaud (Madeleine et Salomon), la promo 2018 de « Lycéens à La Dynamo » explore le répertoire afrobeat de Fela Kuti, découvre l’éthio-jazz ou réactualise les hymnes contestataires de Nina Simone ou Janis Joplin avec une énergie communicative.
• Concert-rencontres en trio (Sylvain Daniel, Paul Brousseau, Mathieu Penot) autour de l’univers artistique du projet Palimpseste présenté à la Marbrerie.
Au centre social Lounès Matoub (Montreuil), le 28 mars.
Au centre social Grand Air (Montreuil), le 29 mars
Concert-rencontre collège Eric Tabarly (Les Pavillons-sous-Bois), le 14 juin