France

Tatiana Paris : guitare préparée,voix, électronique, acousmonium hertzien

© Pierrick Pagé

États-Unis Inédit

Par ce nouveau projet, Eli Keszler confirme son talent à transformer l’abstraction en narration et en tension.

Eli Keszler est un musicien dont l’art premier est d’activement résister à toute catégorisation. Batteur, beatmaker, compositeur, claviériste et créateur d’installations sonores, il a pu collaborer par le passé avec des figures aussi contrastées qu’Oren Ambarchi, Skrillex, Tony Conrad ou Onehotrix Point Never. Dans ses projets solos, il surgit toujours où on ne l’attend pas : créant des paysages sonores urbains, des bandes originales de films et, cette année, dans un album portant simplement son nom, en composant un cycle de chansons inquiétantes avec un germe de tendresse, comme un dédale lynchien.

La constante d’Eli Keszler est qu’il est un musicien de la précision et du détail, lui qui décrit la batterie comme un « instrument pointilliste ». Qu’il se joue des tempos ou des densités sonores, chaque note a des frontières parfaitement définies, pour ne pas distraire du tableau qu’il essaye de peindre. À chacun d’investir les espaces entre les contours pour se raconter sa propre histoire, à l’image de ces traits que l’humanité a tirés dans les constellations pour en faire des figures familières.

Eli Keszler : batterie, électronique

© Heji Shin