CARTE BLANCHE A L’ ONCEIM
CARTE BLANCHE A L’ ONCEIM
France, Italie, Allemagne CRÉATION

L’ONCEIM (Orchestre de Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisations Musicales), construit sur la virtuosité singulière de chaque musicien et la volonté de faire corps, s’est forgé un son totalement unique et envoûtant. Un merveilleux outil pour la création musicale tous azimuts. La preuve en deux soirées, comme un mini-festival avec invités exceptionnels et nouvelles créations. 

Frédéric Blondy direction, Patricia Bosshard violon, Cyprien Busolini, Julia Robert, Élodie Gaudet alto, Félicie Bazelaire, Anaïs Moreau, Deborah Walker violoncelles, Bertrand Denzler saxophone ténor, Pierre-Antoine Badaroux saxophones alto, Yoann Durant, Stéphane Rives saxophones soprano, Benjamin Dousteyssier, Carmen Lefrançois saxophones baryton, Xavier Charles, Jean Dousteyssier, Jean-Brice Godet, Joris Rühl clarinettes, Franz Hautzinger, Louis Laurain trompettes, Alexis Persigan trombone, Giani Caserotto, Jean-Sébastien Mariage guitares, Jean Daufresne, Vianney Desplantes euphoniums, Pierre Cussac accordéon, Benjamin Duboc, Frédéric Marty, Sébastien Beliah contrebasses, Arnaud Rivière, Diemo Schwarz électroniques, Alvise Sinivia piano, Antonin Gerbal, Julien Loutelier batteries, Rémi Durupt percussion + invités : Phil Minton & Audrey Chen

 Photos©DR

A propos de l’ONCEIM

Fondé en 2011 sous l’impulsion de Frédéric Blondy, l’ONCEIM est un orchestre de 33 musiciens et un collectif qui rassemble leurs pro- jets.

L’ONCEIM se consacre à la création contemporaine dans une approche plas- tique du sonore, en expérimentant de nombreux modes d’élaboration musicale, de transmission et d’écriture. Dans ce processus de travail, chaque musicien a un rôle créatif majeur, la musique se construisant sur sa virtuosité singulière et le vocabulaire musical qu’il a élaboré sur son instrument.

L’orchestre réunit des instrumentistes de très haut niveau, membres de formations reconnues et exigeantes, venant d’horizons musicaux hétéroclites : musique improvisée (Hubbub, Zoor, Watt), jazz (Orchestre National de Jazz, Umlaut Big Band), free jazz (The Fish, Die Hochstapler, Peeping Tom), musique classique et contemporaine (IRCAM, Orchestre National de France, Ensemble Intercontemporain, Le Balcon, Hodos, Dedalus, 2E2M, Links), musique actuelle (Makhno, Cabaret Contemporain, Zombie Zombie-Lune d’argent), musique expérimentale.

Ils développent des pratiques instrumentales qui leur sont tout à fait personnelles. Ils sont interprètes et/ou improvisateurs et/ou compositeurs, et souvent les trois à la fois, ce qui leur permet de rendre pleinement compte des complexités et des subtilités des musiques d’aujourd’hui.

A propos du travail d’improvisation de l’ONCEIM

Depuis sa création, l’ONCEIM mène un travail approfondi autour de la musique improvisée contemporaine ou EAI (ElectroAcoustic Improvisation), domaine musical très créatif et influant en particulier depuis la fin des années 90 avec l’émergence de démarches artistiques très fortes.

A travers des séances de travail régulières, l’orchestre se confronte à ce processus d’élaboration musicale complexe (en particulier quand il se pratique en grand nombre) et aux problématiques esthétiques qu’il soulève. C’est un travail collectif et analytique qui cherche à trouver l’équilibre entre la richesse du savoir faire individuel et l’objet artis- tique commun.

De nombreuses stratégies (d’écoute, d’équilibre, de placement,…) ont été mises au point et explorées et l’orchestre a su développer avec les années un son de groupe identifiable.

Les concerts donnent lieu à des compositions collectives intitulées Laminaires d’une grande complexité et qualité d’écriture, tout en gardant la force et l’intensité propre à l’improvisation.

A l’occasion de cette résidence à la Dynamo, l’ONCEIM rencontre Kaffe Matthews et  Phil Minton et Audrey Chen  et les invite à improviser avec l’orchestre, participant ainsi à la création de nouvelles compositions collectives.

https://www.youtube.com/watch?v=jnuldCs1hbs

En savoir +  

Octopus blood is almost blue – Kaffe Matthews

Née en 1961, Kaffe Matthews est une artiste sonore mondialement connue pour sa production d’oeuvres sonores in situ et performatives. Basée entre Berlin et Londres,  Kaffe Matthews travaille en live avec l’espace, la data, le lieu et des objets pour composer de nouvelles pièces électroacoustiques.

L’expérience physique entre la création et l’auditeur est au centre de sa démarche. Elle a d’ailleurs inventé des interfaces uniques telles que le fauteuil sonique, le lit sonique et le vélo sonique (ce dernier est un instrument qui joue du son et de la musique en fonction de l’endroit où se trouve le cycliste et de sa vitesse).

Parmi ses autres compositions importantes, citons son installation de 43 chaînes, The Lock Shift Songs (conçue pour un trio de lits sonores à partir de données recueillies le long d’une promenade de 85 km sur un canal britannique), un album de chansons et musique cosmologiques, Yird Muin Starn, et trois chaises Sky Gazer dans la forêt de Galloway en collaboration avec Mandy McIntosh. En 2014, Matthews a créé le Bicrophonic Research Institute (BRI) afin de développer une composition interactive pour les loisirs en plein air avec ses vélos soniques. Depuis 2012, Matthews a créé onze opéras à vélo sonique pour la Belgique, le Portugal, Bonn, Houston, la Finlande, les Pays-Bas, Berlin, Dublin et le Royaume-Uni. Reconnu comme une pionnier dans le domaine de l’improvisation électronique et de la composition sur scène, Matthews a sorti six CD en solo sur le label Annette Works et continue de diriger le projet de recherche de conception d’interface vibratoire, Music for bodies.

Phil Minton + Audrey Chen 

En se concentrant principalement sur l’interaction entre les sons prononcés de la bouche et des cordes vocales, Minton et Chen explorent les profondeurs de leurs instruments les plus intrinsèques et les plus corporels. Leurs improvisations sont sans peur, fragiles, affamées, passionnées, déchaînées, ululantes et animales, mais sont également à tous égards humaines.

« ……. Ces deux voix s’interpénètrent pour produire une chanson plus complexe. C’est une voix unique qui se ramifie. Ici, ce que la voix produit est en fait ce que le chant n’a pas exploré, ce qui a été laissé comme une chose impure. Il y a une similitude avec les œuvres vocales complexes (les logatomes) de Léo Kupper, produites de manière extensive au milieu des années 60. (…) la musique nous entraîne dans des zones qui semblent plus proches du sacré, laissées insensibles par la médiation, même légèrement incompréhensibles, bien que principalement ambivalentes et réelles. Les deux voix en interaction, incitant continuellement l’autre, produisant plus que leur simple addition, produisant une troisième voix – à la manière d’un organisme semi-autonome – très difficile à expliquer comment – pourquoi – comme si ce qui avait été la plupart du temps enfoui faisait soudain surface. Une musique à écouter avant même de percevoir la moindre mélodie. Une « infra-song » qui englobe tout, y compris le comique, le grotesque, l’exacerbation d’une humeur et la douleur extrême qui habite obscurément chacun de nous. Tout arrive sans effort ….. « —- Guy -Marc Hinant (Subrosa Editions)

Chen et Minton se produisent en duo depuis plus d’une décennie avec des concerts / tournées à travers les États-Unis, l’Europe, la Chine, l’Argentine et le Brésil. Leur album en duo, By the Stream, a été publié par SUBROSA en 2013.

 

 

 

 

 

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